Dans le secteur bancaire, la proportion de femmes diminue à mesure que l’on monte dans les niveaux hiérarchiques. Les femmes représentent 46 % des employé·e·x·s dans les postes non-cadres, ce qui indique une répartition presque équilibrée entre les genres. Cependant, au niveau des postes de cadre supérieur, la part de femmes chute à seulement 18 % – soit une baisse de 28 points de pourcentage par rapport aux postes non-cadres. La diminution la plus marquée de la représentation féminine se situe entre les niveaux de cadre de base et cadre inférieur, avec une perte de 15 points de pourcentage – un point de transition clé où les femmes progressent à un rythme inférieur à celui des hommes.
La tendance des dernières années se poursuit dans le secteur bancaire. La proportion de femmes parmi les nouvelles recrues et les promotions est supérieure à leur représentation actuelle aux niveaux de cadre concernés. Cela signifie que les processus de recrutement et de promotion contribuent à accroître la part de femmes dans les niveaux de cadre de base / inférieur ainsi que de cadre intermédiaire / supérieur. Pourtant, à aucun niveau, les banques et les institutions financières n’exploitent pleinement leur pipeline de talents féminins, car la proportion de femmes promues ne reflète pas celle des femmes présentes dans le vivier de talents au niveau inférieur.
Fait intéressant : la part de femmes est plus élevée dans le recrutement que dans les promotions. Dans le cadre de base / inférieur, les femmes représentent 42 % des nouvelles recrues, soit 7 points de pourcentage de plus que parmi celles promues. Dans le cadre intermédiaire / supérieur, la part de femmes dans le recrutement est de 30 %, soit 5 points de pourcentage de plus que dans les promotions.
Il ressort clairement du Glass Ceiling Index du secteur bancaire, qui s’élève à 2,4, que les femmes rencontrent des obstacles importants pour accéder aux postes de cadre intermédiaire et supérieur. Il s’agit du troisième GCI le plus élevé parmi tous les secteurs.
Au niveau des cadres supérieurs, où presque toutes les femmes et tous les hommes travaillent à plein temps, il n’existe pas de différences de taux d’activité selon le genre. Cependant, cette norme du plein temps dans les postes de cadre supérieur peut constituer un désavantage pour les femmes, car à tous les niveaux hiérarchiques inférieurs, les femmes travaillent en moyenne à un taux inférieur à celui des hommes. L’écart le plus important apparaît au niveau du cadre de base, où les femmes travaillent en moyenne à 87 %, contre 97 % pour les hommes. C’est à ce stade que la représentation féminine connaît sa baisse la plus marquée. Cela signifie que les femmes doivent plus souvent augmenter leur taux d’activité que les hommes afin de progresser vers des niveaux hiérarchiques plus élevés.